Comment réussir à trouver un équilibre vie professionnelle / vie personnelle ?

Privilégier sa vie de famille ou sa carrière professionnelle ? Aujourd’hui les salariés ne souhaitent plus avoir à répondre à cette question.

Depuis quelques années, les ambitions professionnelles ont changé. Avec l’arrivée de la nouvelle génération sur le marché du travail, il n’est plus question de carrière longue mais d’environnement de travail agréable alliant confiance et autonomie. Les périodes de confinement ont aussi fortement contribué à faire évoluer les mentalités sur le travail.

Depuis le 31 mars 2022, l’expression « qualité de vie au travail » (QVT) est remplacée dans le Code du travail par « qualité de vie et des conditions de travail » (QVCT). Un nouvel acronyme, créé dans le cadre de l’Accord National Interprofessionnel sur la santé au travail du 9 décembre 2020, puis entériné par la loi du 2 août 2021 « pour renforcer la prévention en santé au travail ».
Et, ce n’est pas un simple changement d’acronyme, selon l’ANDRH les « actions efficaces » en faveur de la QVCT doivent « porter sur l’organisation », de la flexibilité des horaires au télétravail, de la déconnexion à la répartition de la charge et des responsabilités, en passant par la « clarté du sens du travail », les primes variables, la « polyvalence des rôles », et la « refonte des espaces ». (source parlonsrh.com mars 2022)

On pourrait le définir comme un partage “efficace” entre le temps de travail et le temps consacré à sa vie personnelle. Autrement dit, c’est le compromis idéal entre le monde du travail et la sphère privée. Compromis, car ces deux vies, ne sont pas des entités totalement séparées, elles se nourrissent l’une et l’autre et souvent s’entremêlent. Finalement ce fameux équilibre est perçu de façon très différente selon chaque individu. Il n’empêche qu’aujourd’hui les salariés souhaitent que les entreprises prennent véritablement en compte leurs organisations personnelles.

Quels sont les leviers pour les chefs d’entreprise pour concilier bien-être au travail et productivité ? Voici quelques premières pistes à explorer pour favoriser la flexibilité et tenter de trouver le bon équilibre pour chaque collaborateur.

Lorsque l’on travaille 35 ou 39 heures par semaine, il est parfois compliqué de trouver du temps pour certaines obligations personnelles. 

Libérer du temps pendant les heures de travail donne la possibilité au salarié de s’adapter à l’imprévu. Par exemple, aller récupérer un enfant malade, s’organiser lors d’une grève ou encore allaiter sur l’heure du midi pour les enfants en bas-âge, récupérer un passeport en mairie, positionner un RDV médical, sans avoir besoin de poser des jours de congé… 

Aujourd’hui pour les employés, une entreprise qui considère la sphère privée est un critère important de choix. Personne aidante, jeunes enfants, environnement familial complexe… Selon les situations personnelles, l’organisation peut vite devenir un parcours du combattant pour le salarié si l’employeur n’y accorde pas d’importance.

Donner la possibilité aux équipes d’arriver plus tard le matin et de partir plus tôt le soir leur permet de concilier plus facilement vie professionnelle et vie familiale. En tant qu’employeur, vous prenez conscience des contraintes telles que horaires de garde, temps de trajet, etc. Il est également envisageable, pour ce faire, de proposer aux employés des plages horaires d’arrivée le matin et de départ le soir et d’éviter les réunions sur ces créneaux pour faciliter la gestion de leur emploi du temps.

Les pratiques flexibles donnent aux employés un sentiment de liberté qui améliore leur satisfaction et leur engagement au travail. Télétravail à la demande, journées de congés pour les jeunes parents, aménagements de travail selon les contraintes du salarié, partage des tâches… Mettre en place des démarches plus souples comme celles-ci sont des atouts pour l’employeur car elles motivent et fidélisent les salariés.

4/5ème, temps partiel ou jours de RTT, ces aménagements du temps de travail permettent aux employés de concilier plus simplement leur vie privée et leur vie professionnelle. 

En ce qui concerne les congés maternité et paternité, l’employeur peut, s’il le souhaite, faire bénéficier à ses salariés de jours supplémentaires pour faciliter le retour à l’emploi. 

Pour les parents séparés, seuls ou encore pour les personnes aidantes, la réduction du temps de travail permettra de se concentrer sur les heures travaillées et de disposer de temps libre pour les enfants ou le proche aidé.

Les attentes des salariés sur leurs conditions de travail sont fortes. Il est nécessaire pour les chefs d’entreprise de considérer plus fortement leur politique en matière de QVCT, pour fidéliser, mais aussi pour séduire de nouveaux talents. Il ne suffit pas d’instaurer des cours de sport ou de poser un babyfoot dans l’open-space, mais de se concentrer sur les vraies attentes des salariés : la reconnaissance et l’équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle.